Le blob est parmi nous

Le blob , ce curieux être rampant d’un milliard d’années est composé d’une unique cellule géante. Ni animal, ni champignon, ni plante, il  a tenu en haleine , une semaine durant,  les élèves du club scientifique du collège St Joseph de Machecoul ,à la plus grande satisfaction de leur coatch, Mme Dijeon, professeure de Svt.

Essayer c’est adopter. 

Comme eux, 3000 classes ont été sélectionnées par le CNES de Toulouse pour participer au projet d’étude ´´élève ton blob’´. C’est une expérience originale de grande envergure proposée par le centre national de recherche scientifique (CNRS) mise en place du 11 au 17 octobre. 

Nous nous sommes lancés officiellement dans l’aventure le 12 octobre , en réveillant notre blob , arrivé par voie postale sous forme de sclérote , selon le même protocole expérimental suivi par Thomas Pesquet (dans la station spatiale internationale).

Au cours de cette mission, nous avons été chargés de réaliser deux expériences avec le blob durant sept jours consécutifs. Pour l’expérience « exploration », le blob était sur papier filtre et sans nourriture alors que dans l’expérience « exploitation », quatre flocons d’avoines étaient placés à équidistance du blob. La seule variable entre les deux expériences était donc la présence de nourriture.  Dans l’ISS, les blobs de la même souche que sur Terre(LU352) ont été placés dans les mêmes conditions mais en impesanteur.  

Le but

Comparer les résultats à bord de la station internationale avec ceux obtenus en classe sur l’impact de l’impesanteur sur le déplacement du blob et sa recherche de nourriture . Le tout, sous la supervision d’Audrey Dussutour ( photo ci-jointe), biologiste au CNRS et chercheuse au centre de recherches sur la cognition animale de l’université Toulouse III Paul Sabatier. Nous avons échangé avec elle tout au long de l’expérimentation ,pour l’étude détaillée de nos résultats expérimentaux et l’utilisation d’un logiciel imageJ inconnu pour nous avant cette aventure. 

 

Un blob en pleine forme 

L’entrain des élèves et l’engagement de leurs professeurs ont fait des merveilles. Tandis que certaines classes ont connu des désagréments ´´bob’ notre blob s’est parfaitement développé : les deux blobs se sont bien réveillés et notre ipad a pu réaliser les vidéos attendues. Nous avons même été félicités sur Facebook par Audrey Dussutour en personne . Les élèves ont pu comparer la vitesse de déplacement, calculer les surfaces explorées , comparer les stratégies de recherche de nourriture sur Terre et dans l’ISS en impesanteur . Ils ont observé la formation de piliers par le blob de Thomas Pesquet , piliers non réalisables sur Terre à cause de la pesanteur. 

Voici un extrait de la conclusion de leur publication envoyée au CNES: 

« Les blobs de l’ISS sont plus rapides, plus vigoureux. Leurs  réseaux sont plus efficaces et ils se déplacent dans les trois dimensions en formant des piliers. 

La différence avec la Terre étant l’impesanteur dans l’ISS, on peut alors supposer que les blobs sans gravité sont moins gênés dans leur développement mais utilisent les mêmes stratégies que sur Terre pour se développer et chercher de la nourriture. Aucune innovation stratégique n’ayant été remarquée. 

Cependant le nombre d’expériences dans l’ISS est insuffisant pour donner des résultats statistiques probants. Les résultats comparatifs menés au cours de la mission « élève ton blob » ne peuvent que nous permettre d’émettre des hypothèses sur l’action de l’impesanteur sur le blob. « 

 

Mission éducative et scientifique réussie pour les élèves de St Joseph 

Si pour Thomas Pesquet et Mme Dijeon, la mission est réussie, l’aventure ne s’arrête pas là avec le retour de l’astronaute surTerre. Dès le printemps prochain, une nouvelle expérience intitulée ´derrière le blob’´ organisée par le CNRS, va commencer. Il s’agira d’une expérience de plusieurs semaines pour voir les effets du réchauffement climatique sur le blob. Le produit final sera une vraie publication scientifique collaborative . 

En attendant le club va organiser des courses de plusieurs souches de blobs , travailler sur ses goûts et ses déplacements possibles , ses capacités d’ orientations dans un labyrinthe et sur ses capacités de mémorisation. La compétition se fera entre la souche du CNRS , la souche australienne et une souche allemande. L’aventure c’est l’aventure avec les blobs